Lésions vasculaires cérébrales dues à un accident
Les lésions vasculaires internes sont souvent confirmées tardivement sur le plan clinique et diagnostique. Du point de vue épidémiologique et clinique, les dissections artérielles cervicales sont ici en première ligne. Celles-ci peuvent avoir une grande portée du point de vue de la médecine des assurances et de l’économie.
Table des matières
Dr Tobias Brandt Chef de team médecine d’assurance Spécialiste FMH en neurologie
Pr Stefan Engelter, neurologie et réadaptation neurologique, gérontologie universitaire, FELIXPLATTER, Neurologie und Stroke Center, hôpital universitaire de Bâle
PD Dr rer. nat. Caspar Grond-Ginsbach, clinique de chirurgie vasculaire et de chirurgie endovasculaire, clinique universitaire d’Heidelberg
Pr Sven Haller, Imagerie rive droite, Genève
Dr Stefan Scholz, Data Scientist SSAA, Technique de l’assurance, Suva
Introduction
Tobias Brandt
Contrairement aux lésions vasculaires externes, il n’est pas rare que les lésions vasculaires internes soient confirmées tardivement sur le plan clinique et diagnostique. Du point de vue épidémiologique et clinique, les dissections artérielles cervicales sont ici en première ligne. Le présent article est consacré aux dissections artérielles cervicales (DAC). Celles-ci peuvent avoir une grande portée du point de vue de la médecine des assurances et de l’économie, car les complications potentiellement graves d’une ischémie cérébrale surviennent souvent avec un décalage de quelques jours, voire plusieurs semaines. En cas de traumatisme direct de la tête ou de la nuque, mais également d’entorses du rachis cervical avec ou sans lésions osseuses, il est donc particulièrement important de procéder rapidement à un bilan vasculaire dans l’ambulance, dans le cadre des premiers secours et de la prévention des AVC. Cet examen est réalisé à l’aide d’une échographie et/ou d’une tomographie assistée par ordinateur (CT scan) avec angiographie et permet, grâce aux modifications du profil d’écoulement ou à une représentation directe d’un segment de vaisseau artériel disséqué, d’établir immédiatement et avec une grande probabilité le diagnostic de suspicion d’une dissection artérielle cervicale. Le diagnostic est en règle générale confirmé par une IRM qui met en évidence un hématome de paroi. En présence de symptômes clinico-neurologiques et de signes cliniques typiques d’un syndrome de Horner et de douleurs cervicales déchirantes bien localisées et le plus souvent unilatérales, il convient d’envisager rapidement ce type de lésion vasculaire et de faire appel à un ou une neurologue.
La grande majorité des dissections cervicales résultent de ce qu’on appelle une dissection spontanée. Ici, les symptômes annonciateurs et/ou déficits neurologiques n’ont pas de déclencheurs dus à un accident qui entraîneraient une hospitalisation immédiate. Cependant, dans un maximum de 40 % des cas, on observe des influences mécaniques du quotidien, p. ex. liés au sport, comme facteurs déclencheurs possibles (cf. paragraphe sur les statistiques de l’assurance-accidents SSAA). Les problématiques spécifiquement associées à la médecine des assurances concernant les critères d’expertise pour les dissections cervicales spontanées et traumatiques seront traitées dans un article spécial.
Fréquence, examen clinique, pathogenèse et diagnostic des dissections des artères cervicales
Stefan Engelter et Sven Haller
La dissection de l’artère carotide, et plus concrètement de l’artère carotide interne extra-crânienne et de l’artère vertébrale, représente l’une des causes les plus fréquentes d’AVC au début et au milieu de l'âge adulte. La fréquence est d’environ 2 à 3 cas par an pour 100 000 habitants. L’artère carotide interne est ici deux fois plus touchée que l’artère vertébrale. Les hommes sont plus souvent concernés que les femmes. Lors de la survenance d’une dissection, les femmes sont en moyenne cinq ans plus jeunes que les hommes. Les causes de cela ne sont pas connues [1−4].
Sur le plan pathophysiologique, on observe une déchirure du vaisseau avec une hémorragie dans la paroi vasculaire, rarement une rupture des vasa vasorum. La dissection de l’artère carotide interne survient habituellement quelques centimètres au-dessus de la bifurcation. S’agissant de l’artère vertébrale, les segments V2 ou V3 – c’est-à-dire le segment transversaire ou l’arc de l’atlas − sont les plus souvent touchés.
Sur le plan clinique, on observe une triade (figure 1) qui est cependant souvent incomplète. Cette triade se compose de douleurs dans la région cervicale pouvant irradier dans la tête, le long de l’artère concernée, dues à l’hémorragie dans la paroi vasculaire. En outre, un syndrome de Claude Bernard-Horner peut survenir, causé par l’étirement du réseau de nerfs sympathiques qui entoure l’artère carotide. Il se caractérise par une ptôse, un myosis et une énophtalmie (fente palpébrale plus étroite). Une atteinte des nerfs crâniens caudaux (principalement le 12e nerf crânien) peut en résulter. La symptomatologie douloureuse, la parésie des nerfs crâniens et le syndrome de Claude Bernard-Horner sont considérés comme des symptômes locaux. Le troisième complexe de la triade se compose d’ischémies cérébrales, c’est-à-dire un accident ischémique transitoire (AIT) ou un accident vasculaire cérébral. Du point de vue pathophysiologique, il y a lieu de considérer que la déchirure vasculaire initiale entraîne une formation locale de thrombus. Ces derniers peuvent se détacher, migrer avec le flux sanguin vers la zone intracrânienne et entraîner une occlusion vasculaire intracrânienne sous forme de thromboembolie (figure 2).
Dans la plupart des cas, la genèse d’une dissection est polyfactorielle. Elle repose sur des facteurs environnementaux, principalement des influences mécaniques externes sur les artères comme un traumatisme, mais également des infections ou des processus inflammatoires. Les facteurs génétiques peuvent également jouer un rôle, notamment concernant la fragilité des artères, parfois associée à des maladies du tissu conjonctif (figure 3).
40 % des patients rapportent un traumatisme. Celui-ci est décrit comme un choc violent au niveau de la tête et du cou pour lequel un lien temporel (4 semaines) avec l’événement est indiqué [3]. Étant donné que la grande majorité (95 %) de ces influences décrites comme des traumatismes sont relativement modérées et que les personnes concernées ne consultent pas de médecin, on peut probablement parler de déclencheurs mécaniques. Cette hypothèse est étayée par l’observation selon laquelle 20 % des personnes en bonne santé interrogées indiquent le même type de «traumatisme» au cours du mois passé. Le diagnostic est présumé sur le plan clinique et vérifié par une angiographie [2]. L’IRM avec des séquences T1 après saturation de graisse (figure 2) et la mise en évidence d’une augmentation du signal dans la paroi artérielle présentent la plus grande sensibilité et spécificité, ce qui correspond avec l’hématome de paroi décrit ci-dessus. Dans les premiers jours cependant, la représentation de l’hématome de paroi en IRM peut indiquer des résultats faussement négatifs. C’est la raison pour laquelle durant cette période, l’échographie Doppler trans‐crânienne est essentielle, car l’hématome de la paroi est détectable très tôt par échographie cérébrale, avec une grande spécificité (figure 4). Par conséquent, l’échographie transcrânienne est bien adaptée afin de mettre en évidence – et observer l’évolution – des dissections. Elle convient cependant moins pour exclure une dissection en raison de sa sensibilité nettement moindre. L’angioscanner est également utilisé comme méthode de détection, mais sa fiabilité est inférieure à celle de l’IRM. [2, 4, 5].
Prédispositions possibles aux dissections artérielles cervicales
Caspar Grond-Ginsbach et Tobias Brandt
Chez environ 10 à 20 % des patients touchés par un accident vasculaire cérébral avant leur 45e anniversaire, la cause identifiée est une dissection de l’artère carotide ou vertébrale. On ignore généralement la cause des dissections chez ces patients. Certaines dissections ont pu survenir consécutivement à une chute à ski ou à un traitement par le chiropraticien. La majorité des dissections est cependant survenue de manière «spontanée» – sans déclencheur mécanique ni traumatisme identifiable [1−4].
En règle générale, les patients ayant une dissection cervicale sont également plus jeunes et ne présentent que rarement un profil de risque vasculaire marqué. Par conséquent, la dissection survient toujours de manière inattendue. Pour de nombreux patients et patientes, un accident vasculaire cérébral ou une maladie vasculaire aiguë accompagnée d’un risque d’accident vasculaire significatif est un événement majeur qui pose de nombreuses questions – notamment, s’il existe une faiblesse innée des tissus des parois vasculaires, s’il faut s’attendre à des dissections répétées à l’avenir et s’il existe un risque plus élevé d’AVC dans la famille (enfants, frères et sœurs).
D’un autre côté, on sait que les dissections vasculaires peuvent être associées à des maladies héréditaires des tissus conjonctifs, p. ex. un syndrome d’Ehlers-Danlos, le syndrome de Marfan ou une ostéogenèse imparfaite. Le pourcentage correspondant s’élève au maximum à 1 à 4 % [2, 4]. En règle générale, de tels patients sont déjà détectés sur le plan clinique, notamment par les signes d’un trouble des tissus conjonctifs, avec des articulations de la main hyperlaxes, une peau plus fine et des hématomes se formant facilement.
Dans différents travaux de recherche, nous avons pu démontrer par microscopie électronique que des anomalies structurelles dermiques du tissu conjonctif étaient présentes chez au moins la moitié des personnes touchées par une dissection artérielle cervicale, ce phénotype ayant également été mis en évidence chez des membres de la famille non touchés [6]. Dans les rares examens vasculaires directs possibles chez les personnes concernées, on a observé des anomalies vasculaires structurelles du tissu conjonctif dans toutes les préparations vasculaires. [7] (figure 5). Le tableau histopathologique des altérations de la paroi vasculaire correspondait dans ce cas à une dégénération kystique de la média avec perte et fragmentation des fibres élastiques, à la perte de cellules musculaires lisses ainsi qu’à une synthèse élevée des protéoglycanes [7]. Il n’a cependant pas été possible dans ce cas d’établir une corrélation linéaire du risque de récidive d’une dissection avec des anomalies du tissu conjonctif, en particulier au regard du degré de sévérité des anomalies du tissu conjonctif [8]: Dans une étude à long terme, le risque de récidive s’est accumulé au cours du premier mois après la première manifestation, alors que le risque à long terme était plutôt faible, avec environ 8 % (17/221 cas), pour une durée de suivi de cinq ans en moyenne [8].
La mise en évidence par microscopie électronique des modifications du tissu conjonctif structurelles légèrement à moyennement marquées dans les biopsies cutanées des patients présentant des dissections cervicales a nourri l’hypothèse selon laquelle il existe des facteurs héréditaires qui augmentent le risque de dissections cervicales, d’autant plus que ces modifications du tissu conjonctif peuvent également être présentes chez des frères et sœurs et des enfants qui ne présentent pas de symptômes [9]. L’identification de tels facteurs génétiques s’est cependant avérée laborieuse, de sorte qu’aujourd’hui encore – après vingt ans de recherches génétiques internationales menées sur des patients atteints de dissections cervicales –, la cause de la plupart des dissections reste indéterminée. Cela peut parfois entraîner chez les patients une insécurité pesante.
La recherche génétique menée sur les patients atteints de dissection a évolué dans différentes directions:
- On a d’abord examiné si les patients concernés pouvaient présenter dans de nombreux cas des formes très légères de syndromes connus du tissu conjonctif (p. ex. syndrome de Marfan ou d’Ehlers-Danlos). À l’aide d’analyses de séquences ADN, des mutations ont ensuite été recherchées dans les gènes de patients dont on sait que les gènes sont connus pour être la cause du syndrome de Marfan (FBN1) ou du syndrome d’Ehlers-Danlos vasculaire (COL3A1). Malgré tous les efforts de différents groupes de travail, la mutation d’un syndrome du tissu conjonctif n’a été trouvée que chez un très petit nombre de patients. À noter qu’il s’agissait pratiquement toujours de jeunes patients avec des antécédents familiaux (parents du premier degré présentant une dissection) [10]. Aucune mutation des gènes du tissu conjonctif n’a été trouvée chez les patients présentant des dissections multiples ou récurrentes [11].
- Une deuxième approche a consisté à rechercher les variantes de risque pour les dissections cervicales dans le cadre d’une étude d’association pangénomique (GWAS: Genome-wide Association Analysis). L’objectif était de rechercher des allèles de polymorphismes nucléotidiques (single nucleotide polymorphisms, SNP) que l’on observe plus souvent chez les patients correspondants que chez les personnes saines. Une GWAS a montré qu’une variante du gène PHACTR1 et une variante du gène LRP1 étaient associées à un risque de dissection. L’effet des variantes trouvées est cependant faible. En outre, ces deux variantes sont très courantes dans la population normale [12]. La contribution des variantes de risques génétiques identifiées PHACTR1 et LRP1 a un risque élevé de dissection est par conséquent considérée comme faible.
- Dans le cadre d’une troisième approche, on a recherché des microdélétions et des microduplications chromosomiques rares à l’aide des puces à ADN fabriquées pour la GWAS (variations du nombre de copines, CNV). Un plus grand nombre de CNV perturbatrices du développement du tissu conjonctif artériel a effectivement été observé chez les patients atteints d’une dissection que chez les personnes saines [13]. Il convient cependant de souligner que de telles CNV pathogènes sont très rares. Les microdélétions et microduplications pathogènes qui expliquent la dissection ne sont observées que chez un faible nombre de patients (1−3 %).
Globalement, la recherche moléculaire de variants génétiques pathogènes chez les patients atteints de dissection cervicale s’est donc avérée difficile. Les analyses de génétique moléculaire effectuées n’ont pas permis de confirmer des résultats pathologiques chez la grande majorité des patients. Enfin, deux études clinico-génétiques soulèvent encore la question de savoir si les variantes génétiques pathogènes sont fréquemment attendues. Dans le cadre de ces études clinico-génétiques, on a demandé aux patients si leurs frères et sœurs avaient été victimes d’un accident vasculaire cérébral. On a observé que dans les familles de patients atteints de dissection, il existe moins de patients atteints d’AVC que dans les familles de patients ayant subi un AVC lié à une autre cause [14, 15].
En résumé, en cas de dissection de l’artère cervicale, il est probable qu’il existe une prédisposition au sens d’une faiblesse structurelle de la paroi vasculaire chez environ la moitié des personnes concernées. Cependant, on constate dans le même temps que du point de vue des porteurs de gène familiaux, il n’existe aucun caractère pathogène continu d’un phénotype héréditaire «légère faiblesse des tissus conjonctifs». En outre, une preuve de mutation pathogène claire sur le plan de la génétique moléculaire est très rare.
Malgré une prédisposition probable, nous estimons par conséquent que l’examen au cas par cas reste déterminant d’un point de vue neurologique et de la médecine des assurances. Dans ce cas, on peut tout au plus constater selon toute grande probabilité un événement mécanique déclencheur plausible typiquement lié dans le temps à l’apparition d’une dissection vasculaire des artères cérébrales ou d’une complication d’un AVC.
Données d’accidents des lésions vasculaires traumatiques
Tobias Brandt et Stefan Scholz
L’incidence annuelle des dissections spontanées peut être évaluée avec précision; 3,6 cas pour les artères cervicales, 2,5–3 cas pour l’artère carotide et 1−1,5 cas sur 100 000 habitants pour les artères vertébrales [4]. En revanche, on connaît moins bien l’incidence et l’évolution clinique des dissections en cas de lien établi avec un accident. Jusqu’à présent, l’incidence annuelle associée aux traumatismes, y compris les cas de lésions osseuses du rachis cervical, a été estimée faible (0,5 à 2 % maximum) [4], ceci sur la base d’un petit nombre d’études, anciennes pour la plupart.
Les données relatives aux dissections traumatiques établies peuvent toutefois encore être considérées comme rudimentaires: par exemple, il n’a été réalisé qu’une seule étude rétrospective mettant en évidence les différences morphologiques neuroradiologiques entre les dissections spontanées et traumatiques [5].
Nous publions ici pour la première fois des données concernant l’incidence et la répartition des lésions vasculaires causées par un accident issues du registre suisse des accidents (SSAA) (figure 6): chaque année, plus de 700 000 accidents sont reconnus par la LAA. Une évaluation du Service de centralisation des statistiques de l’assurance-accidents (SSAA) portant sur une période de 12 ans (2008 – 2019, extrapolation des résultats de l’échantillon SSAA) a montré que chaque année, environ 900 accidents avec lésions artérielles étaient saisis. Ce chiffre comprend toutefois également les lésions causées par les ruptures de la rate ainsi que les lésions de l’artère radiale et de l’artère ulnaire, qui représentent la majorité des accidents dans ce groupe. 169 cas de lésions vasculaires cérébrovasculaires sont enregistrés chaque année: les dissections artérielles au sens strict sont des lésions de l’artère carotide interne (ICD S15.0) avec 22 cas, de l’artère vertébrale (ICD S15.1) avec 31 cas et de l’aorte avec 23 cas par an (figure 3). Les accidents de la circulation et des loisirs (à l’exception des accidents durant le sport) étaient très majoritairement associés aux dissections cervicales, à savoir dans environ un tiers des cas. Les accidents du travail et durant le sport étaient plus rares, sachant que plus de la moitié de ces accidents liés au sport présentant un tel schéma de lésion sont survenus dans le cadre des sports d’hiver, suivi par les sports de montagne et la course automobile. Concernant l’accidentologie dans les autres domaines de loisirs, l’usage de la violence est fortement représenté, avec plus de 10 %.
En termes de chiffres, les dissections ne sont donc pas très fréquentes. Globalement, c.-à-d. en intégrant les lésions de l’aorte, elles font cependant partie des conséquences d’accident les plus dangereuses: ce type d’accident s’est soldé par un décès dans pratiquement un cas sur dix. Un cas de ce type sur trois fait partie des accidents les plus graves selon les statistiques de la SSAA.
Adresse de correspondance
Spécialiste FMH en neurologie
PD Dr. Tobias Brandt
Chef de team médecine d'assurance
Suva
Piazza del Sole 6
6501 Bellinzona
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