Ergonomie des postes de travail sur écran: FAQ

Une souris ergonomique peut bien être prise en main, est adaptée à la taille de la main et est réglée correctement. Parmi les innombrables modèles disponibles, certains permettent différents positionnements de la main ou une utilisation différente de la roulette de défilement. Toutefois, ces souris sont souvent trop grandes, et la main de l’utilisateur n’est alors plus en contact avec le bureau lors de l’utilisation. C’est par conséquent l’épaule qui est sollicitée, ce qui peut, à la longue, s’avérer très fatigant. La vitesse du pointeur et la position de la souris sur le bureau constituent également un aspect essentiel.

Les claviers dits «ergonomiques» sont bombés ou de forme arrondie. Sur certains modèles, le clavier alphabétique est «éclaté» en deux parties. Ces claviers présentent néanmoins certains désavantages pour les droitiers. L’utilisateur étant généralement assis en face du clavier alphabétique, le pavé numérique est décalé vers la droite. Pour les droitiers, la souris se trouve à côté du pavé numérique, loin du corps. L’utilisateur est donc obligé d’écarter le bras et l’épaule, ce qui peut entraîner des douleurs à l’épaule et au coude. Une solution possible est d’utiliser un «clavier court», éventuellement avec un pavé numérique séparé.

Le dos apprécie particulièrement lorsque nous bougeons et changeons de posture. Les muscles sont irrigués et les disques intervertébraux sont alimentés en substances nutritives par le mouvement de la colonne vertébrale.

L’idéal est d’utiliser des bureaux qui permettent de travailler aussi bien assis que debout. Au début, vous aurez probablement tendance à rester debout en permanence. Mais la position debout peut aussi entraîner des douleurs, notamment au niveau des jambes et dans le bas du dos. La répartition optimale est la suivante:

• env. 60 pour cent du temps en position assise
• env. 30 pour cent du temps en position debout
• env. 10 pour cent de déplacements

La hauteur du bureau doit être adaptée à la taille de l’utilisateur non seulement en position assise, mais aussi en position debout. Pour savoir à quelle hauteur le régler, on applique la «règle du coude», à savoir que le plateau de la table doit se situer à la hauteur du coude. Il convient de se souvenir de ces réglages.

Lors de l’achat d’un bureau de ce type, assurez-vous impérativement que la plage de réglage est suffisante. La table doit être dotée d’une plage de réglage de 65 à 125 cm convenant aussi bien à une personne de petite taille travaillant assise qu’à une personne de grande taille travaillant debout.

Les écrans plats actuels ménagent généralement les yeux. Considérez avant tout les aspects suivants:

• La forte résolution des petits écrans (ordinateurs portables) implique des caractères très petits difficilement lisibles. Dans de tels cas, utilisez les possibilités d’agrandissement.
• La surface de l’écran doit être mate, ce qui réduit les reflets et les éblouissements.
• Pour pouvoir ménager les yeux, l’écran doit être inclinable et réglable en hauteur. Il faut également s’assurer qu’il puisse être abaissé jusqu’au niveau du bureau. Vous évitez ainsi des douleurs aux yeux et à la nuque.

Vous trouverez de plus amples informations à ce sujet dans la publication
a1Travail sur écran. Informations importantes pour votre bien-être.

Pour pouvoir s’asseoir de manière ergonomique, un siège de bureau réglable individuellement est nécessaire. Un bon siège de bureau doit remplir les exigences suivantes:

• Possibilité de réglage de la hauteur
• Possibilité d’adaptation de la profondeur d’assise afin que les personnes ayant des cuisses plus longues puissent adapter l’assise.
• Dossier inclinable et réglable en hauteur avec soutien de la région lombaire et mécanisme synchrone (dossier basculant)
• Les accoudoirs ne sont utiles que s’ils sont réglables en hauteur, en largeur et en profondeur

Ces accessoires ne sont pas nécessaires si vous changez régulièrement de position, vous levez toutes les heures et faites quelques pas. Les sièges ballons et les coussins ballons sont conçus pour la réalisation d’exercices de coordination et de renforcement des muscles du tronc et du plancher pelvien.

Dans tous les cas, ces accessoires ne devraient être utilisés que pendant une courte durée car une position assise sans dossier sollicite trop fortement la musculature. Fatigués, les muscles se relâchent et vous adoptez une mauvaise posture avec le dos rond ou le dos creux, ce qui accroît les contraintes exercées sur le dos et occasionne souvent des douleurs. Pour réduire durablement les sollicitations au niveau du bas du dos, nous vous recommandons de procéder à une analyse du poste de travail. Vous trouverez de plus amples informations à ce sujet sur notre page Ergonomie des postes de travail: aménager le poste de travail sur écran.

La température, l’humidité de l’air, les courants d’air et la lumière déterminent si le climat des locaux est bon ou insuffisant. À ce titre, le commentaire des ordonnances 3 et 4 relatives à la loi sur le travail (OLT 3 et 4) contient les informations suivantes:

Température, humidité de l’air et vitesse de l’air

La température ambiante pour les activités assises, notamment intellectuelles (p. ex. travail à l’écran), se situe idéalement entre 21 et 23°C. Pour l’exécution de travaux manuels légers en position assise, une température de 20 à 22°C est recommandée.L’humidité de l’air est considérée comme confortable si l’humidité relative de l’air se situe à environ 30 % en hiver (de 19 à 24°C ) ou jusqu'à 65 % environ en été (de 22 à 28°C). Les courants d’air peuvent provoquer un sentiment d’inconfort lorsque la vitesse de l’air est supérieure à 0,1 m/s.
Vous trouverez de plus amples informations aux articles 16 et 17 du commentaire des ordonnances 3 et 4 relatives à la loi sur le travail.

Lumière et éclairage

La lumière influence non seulement la vue, mais aussi les processus physiologiques (métabolisme, circulation, équilibre hormonal). La lumière exerce une influence positive sur le psychisme. Elle joue donc un rôle important pour le bien-être et la motivation.

Les locaux de travail doivent être éclairés à la fois naturellement et au moyen d’un dispositif artificiel afin de garantir des conditions de visibilité adaptées à la nature et aux exigences du travail ainsi qu’à l’âge des collaborateurs.

Les valeurs relatives à l’intensité de l’éclairage E [lx] sont détaillées dans le tableau 315-1 «Valeurs de l’éclairement requises pour un éclairage nominal dans les locaux» (art. 15 du commentaire).Les personnes présentant une vue déficiente ainsi que les travailleurs âgés ont besoin de plus de lumière pour travailler correctement sans se fatiguer.Vous trouverez de plus amples informations à l’article 15 du commentaire des ordonnances 3 et 4 relatives à la loi sur le travail.

Le poste de travail à l’écran avec équipement moyen doit présenter une surface au sol d’au moins 8 à 10 m2 d’un seul tenant.

Bureaux paysagers

Les bureaux paysagers et les bureaux multifonctions, en tenant compte des surfaces supplémentaires requises pour les passages, escaliers, salles et îlots de conférence, postes de travail séparés et locaux sociaux, doivent présenter une moyenne de surfaces au sol de 10 à 25m2 par poste de travail.

Les exigences en la matière figurent à l’article 23 du commentaire des ordonnances 3 et 4 relatives à la loi sur le travail 

La Suva est une assurance-accidents et ne prend donc pas en charge de telles mesures. C'est l’employeur qui est responsable de l’aménagement des postes de travail. Si une maladie rend des équipements particuliers nécessaires, la personne concernée peut demander une participation financière auprès de sa caisse-maladie. Si, à la suite d’un accident, une personne a besoin d’équipements particuliers dépassant les prescriptions de la loi sur l’assurance-accidents ou de la loi sur le travail, de telles acquisitions peuvent être réglées avec l’office AI compétent.

Les employeurs sont-ils tenus de prendre en charge les coûts de l’acquisition de lunettes adaptées aux postes de travail informatisés ou lunettes pour ordinateur?

La législation relative à l’assurance-accidents (LAA/OPA) et la loi sur le travail (LTr) ne comportent aucune disposition obligeant l’employeur à prendre en charge les coûts de ce type de lunettes; il s’agit d’une mesure devant être prise individuellement. Toutefois, l’employeur peut avoir de bonnes raisons de fournir une contribution (p. ex. dans le cadre de la promotion de la santé dans l’entreprise).