33032-1_Dachdecker_Schnellsicherung.JPG
14 juillet 2023 | de Regula Müller

Travaux sur les toits: gare aux chutes

De plus en plus d’installations techniques sont montées sur des toitures en Suisse. En conséquence, le nombre de professionnels travaillant sur les toits est en hausse. La priorité est donc donnée à la protection contre les chutes.

Table des matières

      Les travaux sur les toits engendrent chaque année environ 220 chutes de hauteur en Suisse. Les conséquences sont souvent bien plus graves que les autres accidents du travail: sur 220 accidents par chute, trois d’entre eux ont une issue fatale, tandis que 15 autres causent des dommages irréversibles. Ces accidents génèrent de grandes souffrances et des coûts élevés. Il est donc important d’investir dans la prévention en cas de travaux sur les toits. Une application systématique des règles vitales et des mesures de protection requises – y compris en cas d’interventions de courte durée – permet de prévenir les chutes de hauteur et leurs conséquences. Une protection contre les chutes est donc prescrite pour toute activité sur les toits, dès lors que la hauteur de chute dépasse celle définie dans l’ordonnance sur les travaux de construction.

      Protection collective

      Toutes les tâches effectuées sur des toitures – travaux classiques ou montage d’installations techniques (panneaux solaires, etc.) – sont soumises aux mêmes règles. L’ordonnance sur les travaux de construction exige des protections contre les chutes à partir d’une hauteur de chute supérieure à deux mètres. On doit alors prévoir des mesures de protection collective telles que des filets de sécurité, des échafaudages de façade, des parois de retenue ou, dans le cas de toits plats, des garde-corps périphériques.

      Protection individuelle

      Si la durée des travaux n’excède pas deux jours-personne, la prise de mesures de protection individuelle telles que le port d’EPI antichute est autorisée. Pour ces travaux de peu d’ampleur, une protection contre les chutes n’est obligatoire qu’à partir d’une hauteur de chute supérieure à trois mètres. Les dispositifs d’ancrage pour la protection individuelle doivent être planifiés par des spécialistes selon les règles reconnues. Les dispositifs d’ancrage sur les toits servent à fixer les EPI antichute. Constitués de divers éléments, ils proposent un ou plusieurs points d’ancrage (fixes ou mobiles). Les dispositifs d’ancrage relient les EPI contre les chutes aux éléments porteurs ou à la structure de la toiture. Les collaboratrices et collaborateurs ne sont autorisés à fixer leur EPI antichute qu’à des dispositifs d’ancrage contrôlés. Les travaux nécessitant le port d’EPI antichute (travaux avec protection par encordement) sont considérés comme des travaux comportant des dangers particuliers. Le personnel concerné doit donc avoir été formé par l’employeuse ou l’employeur. Il est par ailleurs important que les mesures de protection requises soient prises lors de la planification, c’est-à-dire dès le métrage (préparation du travail).

      Pose ultérieure d’installations techniques

      Certaines installations techniques, telles que les panneaux solaires, sont montées à posteriori sur les toits. La toiture des bâtiments anciens est souvent recouverte de plaques ondulées en fibrociment qui n’offrent pas une résistance suffisante à la rupture. Il en va de même des puits de lumière en matière synthétique. Des voies de circulation sûres sont indispensables pour se déplacer sur ces surfaces. Les zones non résistantes à la rupture doivent être délimitées pour les travaux sur ces toitures. Si les zones non résistantes à la rupture doivent faire l’objet de travaux, elles doivent être sécurisées au moyen de recouvrements résistants à la rupture ou d’un filet de sécurité. En outre, les bâtiments construits avant 1990 peuvent renfermer de l’amiante. La Suva conseille de remplacer complètement le matériau de couverture amianté avant de monter une installation solaire.

      Cette page vous a-t-elle été utile?