À vélo dans les giratoires: ne vous laissez pas couper la route!
Les giratoires demeurent des carrefours dangereux pour les cyclistes, dont la présence risque d’échapper à l’attention des autres usagers de la route. L’étude pilote menée l’an dernier par la Suva, la Ville de Lucerne et SWISSTRAFFIC le montre bien: quand la distance est faible et le volume de trafic élevé, les cyclistes ont tendance à se laisser pousser sur le côté, au lieu de circuler correctement au milieu de la voie.
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Dans les giratoires, les vélos représentent un accident sur trois, mais seuls 4 % d’entre eux sont causés par la faute des cyclistes. Au vu de la situation et dans le cadre de sa mission de prévention, la Suva a lancé une étude pilote avec la Ville de Lucerne et SWISSTRAFFIC l’an dernier. Voici les résultats.
Donner le bon exemple et ne pas se laisser couper la route
Une bonne nouvelle: après trois périodes d’observation entrecoupées de mesures de communication, le respect des règles de conduite à vélo dans les giratoires est passé de 62 % (première observation) à 79 % (dernière observation). L’étude pilote «Dans les giratoires, les vélos signalent leur présence et prennent la voie du milieu!» montre par ailleurs que quand la distance est faible et le volume de trafic élevé, les cyclistes ont tendance à se laisser pousser sur le côté, au lieu de circuler correctement au milieu de la voie et qu’ils se font plus souvent couper la route par des voitures que par des camions. Lorsque deux vélos roulent l’un derrière l’autre, en revanche, on constate un effet d’imitation: si le premier se place correctement au milieu de la voie, le second traverse le giratoire en le suivant. Mais l’inverse est vrai aussi.
Comportements variables selon l’heure et le jour de la semaine
L’analyse de l’étude pilote montre encore que le nombre de vélos circulant correctement au milieu de la voie dans les giratoires est particulièrement élevé le lundi et presque tout autant les autres jours de la semaine. Le week-end, on remarque une baisse de vigilance de la part des cyclistes qui traversent un giratoire. Le moment de la journée joue un rôle lui aussi: «Les observations montrent que les cyclistes ont tendance à mieux circuler au milieu de la voie le soir et tôt le matin qu’aux autres heures de la journée», confirme Andrea Lenz, experte vélo de la Suva.
Une bonne visibilité et une bonne conduite peuvent sauver des vies
L’entrée, la sortie et la traversée des giratoires demandent beaucoup de vigilance de la part de l’ensemble des usagers de la route de manière à éviter des collisions. Le vélo doit rouler au milieu: «Dans les giratoires, les vélos doivent suivre le milieu de la voie, signaler clairement de la main le plus tôt possible chaque changement de direction et surtout ne pas se laisser pousser sur le côté: ce sont les règles les plus importantes à retenir», insiste Andrea Lenz.
L’étude pilote se poursuit
L’étude pilote consacrée à la sensibilisation des usagers de la route sera complétée par deux périodes d’observation supplémentaires menées par la Suva en collaboration avec SWISSTRAFFIC et la ville de Lucerne, afin d’évaluer l’impact sur le long terme. Dans le cadre de sa mission de prévention, la Suva propose son concept aux villes intéressées, qui pourront éventuellement aussi bénéficier du soutien des experts de la Suva.
Étude «Dans les giratoires, les vélos signalent leur présence et prennent la voie du milieu!»
Partenaires du projet pilote: Suva, Ville de Lucerne et SWISSTRAFFIC
- Une caméra ultramoderne a été mise en place pour filmer la dynamique du trafic dans trois giratoires de la Ville de Lucerne pendant trois semaines sélectionnées entre avril et septembre 2021.
- Entre chaque période d’enregistrement du trafic dans les giratoires, une campagne de communication destinée à sensibiliser les cyclistes a été menée en complément dans l’espace public (transports publics, réseaux sociaux, affiches, annonces et dépliants).
- Environ 10 000 traversées de giratoires à vélo ont été filmées et analysées.
- Les données enregistrées ont été évaluées et comparées par SWISSTRAFFIC et la Suva avec des logiciels de statistiques spéciaux. Aucune donnée personnelle pouvant être mise en lien avec quiconque n’a été recueillie.
Infos complémentaires
Contact pour les médias
Jean-Luc Alt
Porte-parole
Portrait de la Suva
La Suva exerce son activité depuis 1918 et emploie près de 4700 personnes au siège de Lucerne, sur les 18 sites des agences réparties dans toute la Suisse et dans ses deux cliniques de réadaptation de Bellikon et de Sion. Entreprise indépendante de droit public, elle assure près de 135 000 entreprises, soit plus de 2,2 millions d’actifs, contre les conséquences des accidents et des maladies professionnelles. Les bénéficiaires de l’assurance-chômage sont assurés automatiquement à la Suva. La Suva assume aussi la gestion de l’assurance militaire sur mandat de la Confédération, ainsi que l'assurance-accidents des personnes bénéficiant de mesures de l’AI. Les prestations de la Suva comprennent la prévention, l’assurance et la réadaptation. La Suva est financièrement autonome et ne perçoit pas de subventions. Ses excédents de recettes sont redistribués aux assurés sous forme de réductions de primes. Les partenaires sociaux – employeurs et salariés – de même que la Confédération sont représentés au sein du Conseil de la Suva.