Un accident de football sur trois est dû à une faute
La Suva lance une nouvelle campagne de prévention axée sur le fair-play, car les fautes représentent actuellement 15 000 accidents de football chaque année. La Suva a défini des règles claires pour la sécurité des joueurs en collaboration avec l’Association Suisse de Football ASF et avec le soutien de footballeurs professionnels.
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Un tiers des 45 000 accidents de football enregistrés chaque année sont dus à des fautes. Les fautes ne sont pas anodines: elles occasionnent souvent des blessures, synonymes de souffrance, sans parler des absences et des coûts liés à ces accidents. «Une faute au bon moment est souvent considérée comme une stratégie de jeu intelligente, déclare Raphael Ammann, chef de la campagne football de la Suva. Mais une faute, même tactique, peut avoir de lourdes conséquences.»
Une victoire ne doit jamais être remportée au détriment de la santé
Selon une étude réalisée par Lamprecht und Stamm, Sozialforschung und Beratung AG, pour 45% des footballeurs, gagner est plus important que de réaliser un beau match. «Notre objectif n’est pas de doucher ce bel enthousiasme, précise Raphael Ammann. Cependant, aucune victoire ne mérite de risquer une blessure. Et les adversaires doivent aussi pouvoir quitter le terrain en bonne santé.» Cela présuppose, à ses yeux, non seulement une bonne condition physique et mentale, mais aussi un comportement fair-play sur le gazon.
Plus de commotions cérébrales dues à des fautes
En comparaison avec les autres causes d’accident de football, l’analyse de Lamprecht und Stamm montre également que les commotions cérébrales sont quatre fois plus fréquentes en cas de faute. Ces dernières entraînent fréquemment des blessures à la tête, au visage et aux dents (environ 10%) ainsi qu’à l’épaule et à la clavicule (9%). Un jeu dangereux se traduit aussi souvent par des blessures au sternum, aux côtes et en haut du dos (8%).
Ne pas sous-estimer la durée de guérison
Dans 16% des cas, les blessures consécutives à une faute sont considérées comme très graves et nécessitent une convalescence de plus de quatre mois. Dans 39% des cas, il s’agit de blessures graves dont la guérison demande un à quatre mois. Les blessures bénignes qui guérissent en moins de sept jours ne représentent que 8% des cas.
Renforcer la culture du fair-play
«Notre nouvelle campagne de prévention vise à renforcer la culture du fair-play dans les clubs de football», explique Raphael Ammann. Afin de faire connaître les règles de fair-play, la Suva lance notamment un quiz interactif qui aborde cette thématique de manière ludique.
La campagne bénéficie du soutien de footballeurs professionnels en activité ou d’anciens joueurs qui jouent le rôle d’ambassadeurs du fair-play. «Pour moi, c’est une évidence: que ce soit sur le terrain ou en dehors, je traite toujours mes adversaires et l’arbitre avec le plus grand respect, déclare Gaëlle Thalmann, internationale et gardienne de Betis Séville. Que l’on ait gagné ou perdu, à la fin du match, on se serre la main en gage de respect mutuel». Elle ajoute qu’il faut savoir accepter les décisions, qu’elles soient justes ou non, et qu’il faut toujours respecter la deuxième opinion de l’arbitre ou de l’entraîneur. La campagne de la Suva est également soutenue par d’actuels et d’anciens joueurs professionnels comme Gelson Fernandes, Steve von Bergen et Lara Dickenmann, internationale retraitée.
Miser sur le fair-play, c’est miser gagnant! Les cinq règles du fair-play:
- Je montre l’exemple.
- J’accepte les décisions.
- Je joue de manière responsable.
- Je garde mon calme.
- Je pense et j’agis positivement.
Infos complémentaires sur les règles de fair-play sur les terrains de foot: www.suva.ch/fussball
Témoignages vidéo de Steve von Bergen, Gelson Fernandes, Lara Dickenmann et Gaëlle Thalmann sur le fair-play
Infos complémentaires sur les règles de fair-play sur les terrains de foot: suva.ch/fairplay
Contact pour les médias
Jean-Luc Alt
Porte-parole
Portrait de la Suva
La Suva exerce son activité depuis 1918 et emploie près de 4700 personnes au siège de Lucerne, sur les 18 sites des agences réparties dans toute la Suisse et dans ses deux cliniques de réadaptation de Bellikon et de Sion. Entreprise indépendante de droit public, elle assure près de 135 000 entreprises, soit plus de 2,2 millions d’actifs, contre les conséquences des accidents et des maladies professionnelles. Les bénéficiaires de l’assurance-chômage sont assurés automatiquement à la Suva. La Suva assume aussi la gestion de l’assurance militaire sur mandat de la Confédération, ainsi que l'assurance-accidents des personnes bénéficiant de mesures de l’AI. Les prestations de la Suva comprennent la prévention, l’assurance et la réadaptation. La Suva est financièrement autonome et ne perçoit pas de subventions. Ses excédents de recettes sont redistribués aux assurés sous forme de réductions de primes. Les partenaires sociaux – employeurs et salariés – de même que la Confédération sont représentés au sein du Conseil de la Suva.