Simon Boog vor einem Lift
6 décembre 2024 | de Text: Deborah Burri, Fotos: Samuel Trümpy

Un ancien patient contribue à la rénovation de la clinique

À l’âge de 16 ans, Simon Boog a subi un grave traumatisme crânio-cérébral consécutif à un accident de ski. Après avoir passé six semaines dans le coma, il s’est remis sur pied en un temps record à la Rehaklinik Bellikon et a pu poursuivre son apprentissage. 15 ans plus tard, il est de retour à la clinique comme chef de projet.

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      C’est dans le hall d’entrée de la Rehaklinik Bellikon que nous retrouvons Simon Boog (32 ans). Il nous adresse un sourire sympathique et nous serre vigoureusement la main. «Revenir ici, c’est un peu comme être de retour à la maison. Je dois énormément à cette clinique», nous explique-t-il plus tard.

      Arrivée à Bellikon

      Pourtant, il ne garde pas un bon souvenir de son premier jour à Bellikon – il parle même de «l’horreur à l’état pur». À l’époque, il avait tout juste 16 ans. Il a été victime en février 2009 d’un accident de ski qui a engendré un grave traumatisme crânio-cérébral. Il a été placé pendant près de six semaines dans un coma artificiel à l’Hôpital universitaire de Zurich, avant d’être transféré à la clinique de réadaptation. «Je n’avais plus que la peau sur les os», se souvient-il. Il arrivait à peine à parler, il ne pouvait pas manger seul ni faire un pas. Le premier jour, une médecin lui a dit qu’elle estimait qu’il devrait rester six à huit mois: son monde s’est alors écroulé. Il voulait retourner dès que possible sur les terrains de football et reprendre son apprentissage de mécatronicien d’automobiles.

      Un objectif ambitieux

      «Après l’annonce de la médecin, j’ai passé deux heures à pleurer», se souvient-il. Lui qui a toujours été un battant n’a pas baissé les bras. Ce jour-là, il s’est fixé un objectif ambitieux: participer deux mois plus tard à la procession de l’Ascension à Beromünster, un événement traditionnel consistant à parcourir 18 km à la marche. Il voulait en effet montrer à sa famille et à ses amis qu’il serait de nouveau sur pied d’ici là.

      Une lutte pour se reconstruire

      Dès lors, le jeune homme a consacré toute son énergie à la thérapie: il a fait de la musculation et a réappris à lire, à parler, à marcher ainsi qu’à se doucher et manger seul. Pour améliorer sa motricité fine, il démontait et remontait des fauteuils roulants. Mais sa réadaptation n’allait pas assez vite pour lui: plutôt que de se reposer, il faisait souvent des pompes en plus ou s’entraînait à monter les escaliers.

      Il a fini par atteindre son objectif et se rétablir en un temps record. Il a pu rentrer chez lui au bout de deux mois et demi. Il a participé à la procession de l’Ascension et a terminé les 18 km sans gros problème, ce dont il est encore fier. Aujourd’hui père d’un garçon de 2 ans, il se souvient: «Ma volonté de fer a probablement contribué de façon déterminante à ma guérison rapide.» Il estime cependant que le soutien de son entourage a été tout aussi important: ses parents, ses frères ou des amis lui rendaient visite presque tous les soirs, ce qui l’a beaucoup aidé. «Durant toute la durée de mon séjour à Bellikon, il n’y a que deux soirs où je suis resté seul»

      Une maturité précoce

      Lorsqu’on lui demande si son accident l’a changé, il se montre affirmatif, expliquant qu’il a tout à coup mûri beaucoup plus vite que les autres jeunes de son âge et qu’il est devenu plus raisonnable. En outre, le fait de rencontrer à la clinique de nombreuses personnes ayant subi des coups du sort l’a amené à faire davantage preuve d’empathie, et ce, encore aujourd’hui.

      De retour à Bellikon comme chef de projet

      Il éprouve également une immense gratitude – surtout vis-à-vis du personnel de la Rehaklinik Bellikon, qui lui a permis de se rétablir totalement. Il n’est donc pas surprenant qu’il ait voulu lui rendre la pareille lorsque l’occasion s’est présentée: Schindler, son employeur actuel, s’est vu confier un mandat d’installation d’un ascenseur dans le nouveau bâtiment avec lits. Lorsqu’il a appris cela, il n’a pas hésité: «Je voulais absolument m’en occuper.» Son supérieur ayant accédé à sa demande, Simon a assumé la direction du projet de planification et de réalisation d’un ascenseur dans le nouveau bâtiment «Abitare».

      Il a même été invité à l’inauguration de ce dernier en mars 2024, ce qui lui a permis d’observer avec satisfaction le résultat de son travail. En tant qu’ancien patient, il sait à quel point l’offre de la Rehaklinik Bellikon – notamment en matière de réinsertion professionnelle – est importante. Il éprouve un sentiment particulier à l’idée d’avoir pu «boucler la boucle» 15 ans après son séjour: «C’est génial d’avoir contribué au développement de la clinique grâce à ce projet!»

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