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14 août 2020 | Communiqué de presse

Vélo électrique: 25 fois plus d’accidents graves en dix ans

Mercredi dernier, le Conseil fédéral a lancé la procédure de consultation concernant la révision partielle de la loi fédérale sur la circulation routière (LCR) et entend ainsi accroître la sécurité routière des conducteurs de vélos électriques. La Suva se réjouit de cette décision, les chiffres actuels allant clairement dans le sens du port obligatoire du casque.

Table des matières

      Le Conseil fédéral a annoncé avant-hier qu’il entend assurer, grâce à la révision partielle de la loi fédérale sur la circulation routière (LCR), une meilleure protection des conducteurs de vélos électriques en adoptant des mesures rapidement réalisables. Ainsi, tous les conducteurs de vélos électriques auront désormais l’obligation de porter un casque. Jusqu’ici, le port du casque n’était obligatoire que pour les vélos électriques dépassant 25 km/h. En plus du casque, les conducteurs de vélos électriques devront rouler feux allumés même de jour. Les vélos électriques rapides devront également être équipés d’un compteur afin que leurs conducteurs puissent respecter strictement les limitations de vitesse.

      Un signe encourageant pour la prévention

      La Suva se réjouit de la volonté du Conseil fédéral d’accroître la sécurité des conducteurs de vélos électriques. «La Suva s’engage depuis de nombreuses années pour renforcer la sécurité des cyclistes dans le trafic routier et pour inciter un maximum de personnes à porter volontairement un casque», explique Raphael Ammann, expert en matière de sécurité à vélo à la Suva. «La Suva est convaincue que la décision du Conseil fédéral est un pas important pour enrayer la hausse du nombre de blessures graves à la tête dans le trafic routier et favorisera la progression du taux de port du casque (43 % aujourd’hui) parmi les cyclistes.»

      Plus d’accidents graves avec les vélos électriques

      Le taux de port du casque sur les vélos électriques lents est même un peu plus élevé que pour les vélos classiques. En 2019, environ six conducteurs de vélos électriques lents sur dix ont porté le casque. Ils étaient neuf sur dix à le porter parmi les utilisateurs de vélos électriques rapides.

      Malgré ces chiffres réjouissants, les statistiques actuelles du Bureau de prévention des accidents (bpa) font état d’une forte hausse du nombre d’accidents graves au cours des dernières années. Alors que 14 conducteurs de vélos électriques ont été grièvement blessés dans des accidents de la route en 2010, le nombre d’accidents graves n’a cessé d’augmenter pour atteindre 355 en 2019, ce qui signifie qu’il se produit aujourd’hui 25 fois plus d’accidents graves impliquant des vélos électriques qu’il y a dix ans. Même si les ventes de vélos électriques — et donc le nombre de propriétaires de ce type de vélos — ont augmenté dans le même temps, les chiffres attestent clairement qu’il ne faut pas sous-estimer le risque de subir un accident avec un vélo électrique.

      Différents sondages montrent par ailleurs que le port obligatoire du casque cycliste sur les vélos électriques lents est bien accueilli. Selon le sondage réalisé par le bpa auprès de la population en 2018, 78 % des personnes interrogées seraient «plutôt favorables» à cette obligation.

      Conseils pour plus de sécurité à vélo

      La Suva recommande à tous les cyclistes de porter un casque et fournit des conseils pour accroître la sécurité sur la route. Il est important de conduire avec prudence, d’anticiper les dangers, d’adapter sa vitesse et de se rendre bien visible, notamment en faisant des signes clairs de la main et en ayant un éclairage en bon état de fonctionnement. Il est très important aussi que les cyclistes connaissent bien leurs droits et obligations en tant qu’usagers de la route et occupent l’espace qui leur est dû. En circulant dans un giratoire par exemple, les cyclistes doivent toujours se placer au centre de la voie de circulation de manière à être vus des automobilistes.

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      Portrait de la Suva

      La Suva exerce son activité depuis 1918 et emploie près de 4700 personnes au siège de Lucerne, sur les 18 sites des agences réparties dans toute la Suisse et dans ses deux cliniques de réadaptation de Bellikon et de Sion. Entreprise indépendante de droit public, elle assure près de 135 000 entreprises, soit plus de 2,2 millions d’actifs, contre les conséquences des accidents et des maladies professionnelles. Les bénéficiaires de l’assurance-chômage sont assurés automatiquement à la Suva. La Suva assume aussi la gestion de l’assurance militaire sur mandat de la Confédération, ainsi que l'assurance-accidents des personnes bénéficiant de mesures de l’AI. Les prestations de la Suva comprennent la prévention, l’assurance et la réadaptation. La Suva est financièrement autonome et ne perçoit pas de subventions. Ses excédents de recettes sont redistribués aux assurés sous forme de réductions de primes. Les partenaires sociaux – employeurs et salariés – de même que la Confédération sont représentés au sein du Conseil de la Suva. 

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