Tournoi à six: des buts et un esprit d’équipe

On y rencontre quasiment toujours une équipe de l’entreprise Riedo Mobilbau AG, dont le siège est à proximité des terrains de football et qui est spécialisée dans la planification et l’installation de modules et de containers. «En plus, presque tout le personnel est féru de football», précise en riant Rico Stritt (31 ans), qui a passé toute sa carrière professionnelle dans l’entreprise. Après une formation de commerce et un perfectionnement comme spécialiste en marketing et en vente, il a eu l’opportunité de reprendre la direction de l’entreprise il y a quelques années.

Selon R. Stritt, les tournois à six sont toujours très appréciés du personnel. «Ces manifestations nous permettent de voir nos collègues sous un autre jour.» Le jeune chef d’entreprise est convaincu d’une chose: «Ces expériences favorisent la cohésion et s’avèrent plus utiles que n’importe quelle autre mesure de team building.» Yves Käser, conseiller de vente, est du même avis: «L’objectif est de s’amuser ensemble en dehors du travail.» Cela implique autant de suer sur le terrain que de s’accorder une bière bien fraîche une fois le tournoi terminé.

Même si le tournoi se déroule en dehors du cadre du travail, on remarque des similitudes entre les deux univers. Il suffit d’observer les matchs se déroulant à Guin pour constater qu’il ne s’agit pas seulement de taper le plus fort possible dans le ballon:«Comme au travail, un équipement adéquat et une bonne préparation sont essentiels», explique Rico Stritt. Avant chaque match, lui et son équipe s’échauffent pendant au moins quelques minutes. «Beaucoup d’entre nous jouent régulièrement au football et ont donc conscience de l’importance de l’échauffement», précise-t-il. En effet, les tournois à six ne méritent pas du tout leur mauvaise réputation: ils occasionnent cinq fois moins d’accidents qu’un match de championnat officiel. Et lorsqu’un accident se produit, il est généralement dû à un mauvais choix de chaussures. «Des chaussures professionnelles ainsi que le port de protège-tibias permettent de réduire considérablement le risque de blessure aux jambes et aux pieds», souligne Raphael Ammann, chef de la campagne football de la Suva.

Le fair-play est également essentiel pour les tournois à six. Et R. Ammann d’expliquer: «Il s’agit bien sûr dans un tournoi à six de gagner. Mais si le match se termine sans blessures, c’est alors une double victoire – c’est pourquoi nous transmettons à tous les fans de foot le message suivant: jouez fair-play, sans mettre personne en danger.» Soit dit en passant: pour Rico Stritt et l’équipe de Riedo Mobilbau, le tournoi de Guin s’est arrêté en quarts de finale. Même s’il est convaincu qu’ils auraient pu faire encore mieux, le dirigeant garde de bons souvenirs de l’événement:«La météo, l’ambiance, le plaisir... Tout y était!», tel est son bilan. Et le plus important: «Toute l’équipe est repartie en bonne santé.» Elle pourra donc participer au prochain tournoi à six.

En tant que partenaire de prévention, la Suva fournit gratuitement aux organisatrices et organisateurs de tournois à six un pack de matériel complet visant à prévenir les blessures. La Suva apporte également un soutien financier au tournoi si des arbitres officiels sont engagés à cette occasion. L’engagement de la Suva et des organisateurs de tournois d’entreprises et de tournois à six en faveur de la sécurité des joueurs porte ses fruits: le nombre d’accidents enregistrés dans le cadre des tournois parrainés par la Suva a nettement diminué au cours de ces dernières années.